Extrait du journal

— Suite — Même date, dix heures du soir. Voici de l'inattendu. Ces pages en tres saillent d'aise. Nous étions au salon, il y a deux heu res, et le colonel nous racontait ses cam pagnes. . Un domestique entre et annonce le duc de Malmaison. Il a forcé la consigne, mais il se pré sente d'une manière si engageante, que nous lui pardonnons d'être le fils d'une méchante mère. 11 est lieutenant de marine au service de France. Certainement il n'est pas beau. Cependant... Sa voix est caressante et ferme', ses yeux renvoient la bonté et le courage. Il se tient comme un homme qui ne se courbera jamais. Mais je ne sais pas pourquoi je m'amuse à faire le por trait de ce passant ! Le duc nous salua, et dit à M. Lannion : — Excusefc la liberté que j'ai prise, monsieur. Je n'ai pas à juger la conduite de ma mère. Elle est grande et noble dans tous les actes de sa vie ; elle n'est intrai table qu'en politique. Elle n'aime pas Garibaldi. Mes convictions et mes sympa thies là-dessus ne rencontrent pas les siennes. lime serait possible, si je suis secondé, d'être utile- au colonel, Je ne Reproduction interdite, excepté pour les journaux qui ont traité avec la Société des Gens de lettres....