Extrait du journal

surprendrait la compagnie montée à 600 mètres n'arrivera pas. C'est un iort mouvant, construit ayee. desppitrines sur un mot magique. . ' . Je ne l'oublierai pas cette nuit du di manche 4 février où j'ai dormi sous la garde de la Légion, au pied du DjermanFoukani, en vue de Figuig. Vers minuit, quand je suis, sorti de ma tente pour donner un coup d'œil au camp, il n'y avait plus debout que les sentinelles. Une vague blancheur éparse éclairait' leurs pantalons, leurs vestes de treillis, leurs molletières, bleues comme leurs; petits bonnets de police. Les selles, accumulées en piles, formaient entre les tentes de fantastiques obstacles aux quels je me heurtais. Entravés d'un côté, les mulets de l'autre,, les chevaux des spahis mâchaient.doucement l'orge du soir. De temps en temps un hennisse ment de désir allait réveiller l'assoupis sement des juments du goum; alors quelques jurons éclataient dans la nuit, suivis de l'aboi des chiens kabyles, puis tout rentrait dans le silence. Autour du camp, le ciel très haut, le ciel pur d'hiver fourmillait d'étoiles, et, là-bas, à l'Ouest, au-dessus des palmiers de Figuig, la première lune de février se levait, marquant la fin du Rama dan. Rappelée par les prières de l'Is lam, elle montait dans ce dessin de faucille couchée que vous lui donnez,,s vous autres, quand vous la placez au' front de vosDianés, comme un orne ment de beauté, mais que le Prophète a im posé aux Croyants comme un" ralliement de guerre, lorsqu'il prit le croissant dans le ciel pour en couronner son étendard. Hugues Le Roux....