Extrait du journal
sespprément le front, protesta de son amitié, serra dix fois les mains du vicomte. —Quelle tendresse ! ricana celui-ci. Vous me chérissiez beaucoup moins que cela, je crois, la nuit dernière. — Ne m'accablez pas ! soupira piteuse ment l'usurier amateur. J'ai eu d'immenses torts envers vous, et j'accours ici pour les réparer... . — Ne vous donnez pas cette peine. — Si fait. Hier soir, dans un moment d'humeur, je vous ai dit que cette lettre de change était en circulation. — Oui. Eh bien ? — Eh bien, pas ,du "tout; Elle n'a jamais quitté mon portefeuille. — A quoi bon ce mensonge ? — Dame, vous concevez... Je suis un hom me pratique... Je craignais... Je désirais m'assurer... Enfin, c'était une épreuve. —Ahl ah! — Bref, nous allons- renouveler votre traite pour trois mois, pour, six 'mois, pour un an, pour aussi longtemps qu'il vous con viendra... — Vous êtes mille fbis trop bon. — Et sans augmentation d'intérêts, en core ! Monseigneur est-il content ? Suis-je as sez gentil? — Adorable, fit sèchement Lagardiole. Mais je ne profiterai point de voire excès d'obligeance. — Tiens, pourquoi donc ça? — Parce que vais vous "payer à l'instant même. Amaury prit vingt mille francs dans sa caisse et les jeta devant Brossac. — Saprelotte! quel genre!... exclama l'usùrier stupéfait. Ah ça! vous avez donc de J'argent, vous? " — Il paraît. — Hier, cependant, vous prétendiez... ' .— C'était une épreuve, interrompit à son tour le vicomte. Brossac joignit les mains avec admiration; puis il cligna de l'œil d'un air cynique. t— Connu!... compris!... saisi!... murmura-t-il. Voilà ce que'c'est que d'être joli gar çon. Ah! que n'ai-je du galbe, moi aussi! La. Providence vous est venue en aide, hein? Mes compliments. Elle est rudement toquée de vous, la Providence ! Et il allongea ses doigts crochu^, pour ra masser les billefs. Amaury l'arrêta en di sait : .-...
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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