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Le Figaro, 20 juillet 1891

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Le Figaro
20 juillet 1891


Extrait du journal

Quand les calculs des prisonniers leur faisaient pressentir le retour du paquebot qui apportait pour eux la vie ou la mort, une terrible angoisse agitait toute la ménagerie, l'emplissait de colères et de rugissements. L'exécution avait lieu en présence de tous les forçats, groupés devant la guillotine, encadrés par là troupe et tenus en joue. En l'absence d'exécuteur officiel, c'était un forçat, un amateur, qui tenait l'emploi de bourreau. Sans expérience, il faisait fonctionner, au petit bonheur, des machines à demi disloquées. De là des sur- i prises effroyables, des hurlements d'hommes manqués parle couteau, qu'il fallait achever au sabre....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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