Extrait du journal

Me voici de retour, mes chers lecteurs ; et, à vous franchement parier,, j'en suis bien aise. Je «omme»çais à trouver la campagne trop étroite ; décidément, on ne respire bien qu'à Paris, et ce qui m'y plaît le mieux depuis quelques 'jours, c'est de m'y revoir. Lais sez-moi donc exhaler un long soupir de satisfaction. Comme le dit l'avocat des Danses nationales : un mot et je finis. Depuis plusieurs mois, je demande en vain à tous les échos littéraires d'alentour un chroniqueur sa tisfaisant, c'est-à-dire vif, gai, amusant, bien informé, et qui ait tout simplementde la verve, de l'esprit et du style. Je ne suis pas exigeant. Si par hasard vous en connaissez un qui remplisse ces conditions, veuillez me l'adresser au bureau du Figaro. Je paierai le port. En attendant cette bonne fortune si désirée, je vais payer de ma personne et entamer la seconde série de mes Paris au jour le jour, le suis dans les.meilleures dispositions pour reprendre cette besogne. J'ai été mis au vert pendant cinq grands mois et la nostalgie me gagnait. La nature ne remplace qu'imparfaitement le boulevard. Je reviens donc avec une terrible soif de nouvelles, de cancans, d'indiscrétions et j'y vais nager comme truite en rivière. Je vousle dis en confidence :...