Extrait du journal

AUCUN ACCORD sur la base du plan français N'A PU ETRE REALISE A LONDRES Le sous-comité de non-intervention se réunira de nouveau cet après-midi, mais il semble peu probable qu'on aboutisse à une entente (De notre correspondant particulier, par téléphone) Londres, 19 octobre. — Lorsque le Cabinet - britannique se réunira demain matin, il sera informé par M. Eden que le Conseil de non-intertion se trouve aujourd'hui en présence d'une situation plus dangereuse et plus complexe qu'en juillet dernier lorsqu'il fallut définitivement aban donner -l'examen du plan britannique. Mais l'équivoque qui permit de reprendre, samedi, au Comité l'exa men du problème espagnol n'est malheureusement plus possible. Après quatre heures de discussion, le Comité de non-intervention dut se séparer s ce soir sans avoir pu obtenir le moindre résultat qui puisse donner' aux plus conciliants quelque espérance. La tactique dilatoire que déploya M. Grandi ne permit pas au Comité d'examiner un seul instant, sous une forme concrète, une seule des questions mises à l'ordre du jour par le plan français; ' ; ' : " La réunion du sous-cômité de non-intervention que présida, cet aprèsmidi, M.-Eden avait pour unique objet l'examen des réponses des gouver nements au plan français communiqué samedi dernier par M. Corbin. Ce plan, qui s'inspirait directement .du projet britannique mais tenait compte 4es circonstances nouvelles depuis juillet dernier, était une dernière tentative pour sortir du marécage espagnol où furent engloutis depuis'un an tous les projets de contrôle, de retrait ou de médiation présentés par les gouvernements français et britannique. On se doutait bien qu'il soulè verait quelques objections de la part du gouvernement italien, mais pour le moins on pouvait s'attendre aujourd'hui à recevoir de tous les délégués des puissances représentées la réponse précise qu'ils s'étaient engagés samedi dernier à remettre au début de la séance d'aujourd'hui, et c'est avec l'espoir que la discussion pourrait aussitôt s'engager sur le plan technique que le Comité entendit le discours de M. Grandi qui le premier prit la parole dès que la séance fut ouverte sur un bref exposé de M. Eden. Une équivoque qui subsiste Or, M. Grandi n'a pas donné de réponse aux propositions françaises, il les a même ignorées ou plutôt ne les évoqua que pour les opposer au plan britannique. L'Italie, dit-il, est prête à reprendre : la discussion du plan britan nique de juillet dernier et plus précisément sur lès trois points : contrôle, neutralité, volontaires. M. Eden, en tant que président, et M. Corbin s'efforcèrent vaine ment de rappeler que la discussion nè pouvait se porter sur le plan bri tannique mais devait avoir pour objet l'examen des - propositions fran çaises. L'équivoque subsista. Gérard Boutelleau. (Suite page 3, colonnes 4 et S.)...