Extrait du journal

polîtes. Je ferai plus tard leur portrait. Le lendemain matin, nous eûmes une • Traie tempête sur la mer. Nous y assis tâmes comme à l'audition d'un oratorio.; Quand ce fut Fini, une voix cria : * La, Ëièce qu'on vient de jouer est du bon leu ! » Quant à Ralph, il dressait lès oreilles devant ces grandes voix de la tempête. On devinait que Ralph croyait que la mer c'était quelqu'un. Il grognait sourdement. Puis à un cri plus aigu de la mer, il hérissa son poil et aboya contre elle. Rien n'était émouvant comme la vue de ces deux Quelqu'un mystérieux. Une heure après, nous montions sur la plate-forme de marbre. Mais je sup prime tout détail... Ralph était tombé la tête sur l'extrémité d'une ancre. Je cou rus à lui. Il me regarda avec un regard étrange. On eût cru qu'il voulait me dire un secret et qu'il ne pouvait pas. L'œil se voila. Le chien comprend comme nous qu'il va mourir. Comme nous il se ré signe. Je le caressai. Il me lécha la main. Puis il mourut comme on meurt, hommes ou bêtes. Chrétien, je porte très haut mon respect pour l'âme humaine : je ne mettrai donc point ici certain point d'interrogation. D'ailleurs, il ne faut pas 3ue là vie s'écoule à se faire des demanes sans réponse. Laissons passer bien des choses sans leur demander leur nom. En tout cas, Ralph fut un être dont je puis dire : « Je suis absolument certain qu'il m'aima! » —Et je vous l'affirme, o mes frères, il n'y a pas eu dans ma vie J>eatic0up:defemffiesdoïitjBpuissedire autant. Ignotus....