PRÉCÉDENT

Le Figaro, 21 septembre 1934

SUIVANT

URL invalide

Le Figaro
21 septembre 1934


Extrait du journal

Rentré hier à Paris, M. Doumergue a dû s'occuper aussitôt de la question du blé. Cette question, aujourd'hui, n'est plus seulement économique : elle paraît au premier plan de la politique. Elle divise le Cabinet, qui déjà ne man quait pas de sujets de controverse. On dit que le ministre de l'agriculture, le ministre des finances et le ministre de l'intérieur ont un grand souci de se mettre d'accord sur le meilleur moyen d'alléger le' marché du blé, mais n'y sont pas encore parvenus. Les polémiques concernant la mévente du blé menacent d'influer sur le sens des élections cantonales. C'est la raison, sans doute, pourquoi le ministère de l'intérieur, averti par les préfets, a ses idées propres en la matière. Nos populations des champs -supportent d'autant moins bien les difficultés présentes du marché du blé qu'on leur a donné l'illu sion, depuis deux ou trois ans, que les vicissitudes dé ce marché dépendaient uni quement du bon ou du mauvais vouloir de l'Etat... Ce cas est un remarquable exemple de l'inefficacité des mesures que peut prendre, à l'égard des questions économiques comme des autres, un régime qui dispose de toutes les compétences voulues, est submergé de consultations professionnelles, ambitionne de contenter tous les intérêts, mais manque 4e l'essentiel pour réussir dans une œuvre de longue haleine : l'autorité coordonnatrice et . continue. , La question du blé français n'est pas bien terrible. A cause du climat, de l'extiême division de la propriété, des méthodes paysannes de culture, de l'inégalité des ré coltes, non seulement d'une année à l'autre, mais d'un champ à l'autre dans la même année, à cause, aussi, de la consommation constante et exigeante de pain par les habi tants, la surproduction de blé ne deviendra jamais en France débordante et incom pressible comme en certains pays d'outre mer. Il s'agit donc de répartir les excédents et lés déficits entre lés régions et entre les années, de protéger le marché avec une souplesse suffisante pour amortir les hausses ou les "baisses dangereuses, et surtout de développer la, consommation du pain par sa qualité et son bas prix....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

En savoir plus
Données de classification
  • doumergue
  • mérimée
  • stendhal
  • mariani
  • salles
  • beck
  • verdier
  • lamoureux
  • paul arbelet
  • germain-martin
  • paris
  • france
  • pologne
  • lille
  • genève
  • varsovie
  • italie
  • buenos-aires
  • lindbergh
  • rambouillet
  • l'assemblée
  • conseil de cabinet
  • grand palais
  • parlement
  • union
  • quai d'orsay
  • d. m.
  • ecole des beaux-arts
  • gi ronde
  • palais des beaux-arts