Extrait du journal

11 est donc bien vrai.que le parti ..socia liste, étant internationaliste, ne saurait s'associer aux émotions patriotiques des Français, et qu'il forme comme une tribu séparée du reste de la nation. Un des .organes les plus importants et lesplusdisciplinésdugroupe collectiviste consacre à la visite de l'empereur de Russie un article offensant à la fois pour notre hôte auguste, pour notre armée et notre marine et, par surcroît, pour le gouvernement que ce journal fait profession de défendre contre les révolution naires insoumis. Ce sont, dira-t-on, des querelles de vacances et- de ménage. Les députés qui collaborent à la Petite République n'iront pas à Reims mêler leurs accla mations à celles des citoyens. Mais ils retourneront à la Chambre où ils vote ront comme par le passé. Soit. Les internationalistes-collectivis tes votent comme ils veulent, et leurs bulletins ont autant de valeur que les autres pour constituer une majorité. . Seulement, comment se trouve-t-il des Français qui recherchent ces votes et qui assimilent la faction des sanspatrie à un parti politique? Comment peut- on admettre que les ennemis de toute forme raisonnable de gouver nement, de toute institution sociale, de toutes les lois aussi bien naturelles que civiles puissent former un appoint à des combinaisons gouvernementales ? La fonction de toute autorité publique, c'est de combattre les idées antisociales, de comprimer les passions subversives. Alors, comment concevoir un système qui subordonne la politique intérieure de ■ l'Etat à un groupe extranatiorial, tandis qu'il maintient une politique ex térieure nationale et patriotique? On peut vivre quelque temps dans l'in divis entre les principes de gouverne ment et ceux de révolution. Un moment vient où la licitation devient nécessaire. Il semble que l'heure soit prochaine. La nation entière s'apprête à recevoir l'allié de la France; elle est orgueilleuse des beaux spectacles militaires qui attes tent sa force, sa volonté d'être grande, sa sagesse, devant un grand souverain. Une poignée de factieux insulte cet allié, vilipende notre orgueil, professe le mépris de notre armée. Et ces gens, qui se mettent eux-mêmes hors la nation, font partie intégrante d'une majorité par lementaire ! Explique qui pourra ce phénomène. — Henri des Houx....