Extrait du journal

Les fournisseurs font souvent de singuières plaisanteries en nous vendant des marchandises dont nous sommes obligés de nous servir, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et surtout coûte que coûte, c'est le cas de le dire. Ils spéculent sur la hâte où nous nous trouvons et sur l'im possibilité, où l'on, se trouve, aii dernier moment, de s'adresser ailleurs. Il est donc bien permis de se livrer, parfois, à des représailles; et voici une vengeance que je recommande spéciale ment aux maîtres de maison qui donnent à dîner. -■ Un amphitryon de notre connaissance avait commandé un dîner tout fait chez un marchand 'de comestibles que nous ne nommerons pas. >. Le dîner fut aussi détestable que cher: >oissons-douteux, sauces négligées. Si c'était un dîner d'affaire, l'affaire dut, être manquée certainement. Mais au der nier moment, allez donc commander un grand repas ailleurs! Notre monsieur était furieux», , ii couve une vendetta corsée, et choisit pour complice et compère un* de ses amis. VôUà comment il opéra ; Le compère, homme à l'apparence plus que solvable, descend de son coupé, et entre chez le négociant en comesti bles. Il commande négligemment un dîner de quarante- couverts, demande qu'on lui fournisse les vins fins, les fleurs ra...