Extrait du journal

Grâce aux trains de tout ordre, trains de plaisir, trains circulaires, trains de marée, le bain de mer est devenu aujourd'hui accessible à l'universalité des caleçons de notre plaisant pays de France. Il n'est si petit commerçant de province qui n'aspire,l'hiver,dans son arrière-boutique, à s'aller tanner la peau sur quelque plage en juillet, août ou septembre, au choix. Quelques-uns même de nos contemporains, les fanatiques, avalent cé trimestre entier d'eau salée. Aussi toutes nos côtes y ont-elles passé. Après les. plages grandes et moyennes on en est arrivé à utiliser les fentes de rochers, les petites lichettes d'océan. Pasd'eau, tout bain de mer! pour faire suite au Pas d'eau, tout poisson l du Marseillais. Partout les pêcheurs du cru, transformés en garçons de bains, ont déchiré les voiles de leurs péniches pour en calfeutrer des cabines improvisées. Puis des sociétés sont venues qui ont peuplé tout cela de bâtisses. Et c'est ainsi que bientôt les rives de France?, de Dunkerque à Biarritz et de Port-Vendre à Nice, se présenteront au navigateur du dehors sous l'aspect uniforme d'un casino ininterrompu....