Extrait du journal

L'ORGANISATION DE L'ARMÉE Cheval_et Machine Il y a déjà quelques semaines que le Concours hippique a fermé ses portes ion n'a pas oublié quel fut son succès, ni que le nombre des chevaux engagés fut supérieur à celui des années précédentés. Il s'agit de chevaux de luxe, Idira-t-on oui, certes cependant, si le cheval des champs de courses, comme celui des concours hippique, constitue l'élite de la « plus noble conquête de l'homme », son frère inférieur, le cheval de trait léger ou de labour, continue à rendre les mêmes services que par le passé. Ce serait une erreur de croire que la population chevaline dianinue en France, c'est le contraire qui jest vrai. La statistique nous fournit une autre information qui est de nature à surprendre tous ceux qui sont témoins de l'embouteillage des rues de Paris ae nombre des camions croît très lentement sur l'ensemble du territoire national. Si donc l'armée est assurée de trouver dans les ressources de la réquisition toutes les automobiles de tourisme et les motocyclettes qui lui seraient nécessaires en cas de conflit, on n'en peut dire autant des voitures lourdes il ne faut pas songer à transporter toute notre infanterie sur camions. D'autre part, on ne saurait fonder bon plus de trop vastes espoirs sur les tracteurs agricoles pour remorquer les pièces d'artillerie. Leur emploi ne se généralise pas dans nos campagnes. Loin de nous la pensée de nous élever contre le développement du machinisme dans l'armée, nous sommes au contraire convaincu que de grands progrès sont à réaliser de ce côté, mais nous croyons que le cheval a encore un rôle important à jouer, le problème conpiste à déterminer dans quelle mesure. En Angleterre, de grands efforts sont ïaits pour étendre l'emploi des engins mécaniques l'an dernier, des manœuvres ont eu lieu qui ont opposé à des troupes du type normal des unités entièrement mécaniques. Elles ont vivement intéressé l'opinion publique de la ;&-ande-Bretagne,,à en juger,par les articles âe journaux qui en donnaient des comptes rendus quotidiens. Des publicistes, continuent à suivre la question de près le colonel Fuller, qui appartint pendant la dernière guerre au corps des tanks, a publié un livre sur «la guerre future », il la voit faite par une armée « idéale » composée de deux divisions. lourdes fortes de 28,000 officiers et hommes, deux divisions légères de 12,000 et deux divisions de poursuite de 17,000 hommes. L'ensemble de cette armée de choc comprendrait 2,000 machines de bataille et 60,000 autres de tous modèles. Ce serait une armée de métier, la conscription ne s'appliquant qu'aux troupes de seconde ligne, chargées d'occuper le territoire de l'ennemi après'Iâ mise hors de cause de ses « forces mécaniques »....