Extrait du journal
sés à bout par la tyrannie de l'infâme capi tal, comme on l'enseigne au peuple dans les romans dits populaires; c'est la race des mauvais drôles dans tout son éclat, le dessus du panier des mauvais instincts des hommes, la génération spontanée du vice, sans excu se, sans atténuation possible, le mal dans sa forme primitive, de l'essence dp gredinerie. Devant ces forfaits, accomplis par des env fants sanguinaires, vous tairez-vous, enfin vous tous déclamateurs humanitaires.qui es sayez de nous rendre responsables, nous,gens paisibles et honnêtes qui vivons de notre travail, de toutes les infamies que commet tent ces misérables ? Nous laisserez-vous qnfln tranquilles : avec vos phrases creuses ? Cesserez-vous enfin de nous rabâcher vos éternelles rengaines qui font du voleur la victime du volé, de l'assassin le martyr de l'assassiné, de la fille soumise, voleuse et complice des criminels, une pauvre brebis égarée, qui ne demande'qu'une occasion de se refaire une virginité? Vous tous, gens honnêtes et dignes, qui vi vez de votre labeur, n'êtes-vous pas las enfin de toujours vous entendre dire : - — Si cette fille a tué son enfant, c'est ta faute, ô société! Si celui-ci a àssassiné, si cet autre a volé, si ce troisième est incendiaire, si celle-ci roule d'adultère en adultère et celui-ci d'escroquerie en escroquerie, société, c'est de ta faute ! Ne trouvez-vous pas qu'il est temps enfin de proclamer cette vérité que toute cette jo lie compagnie qui peuple les bagnes et fait vivre le " bourreau n'a rien à demander à la société et qu'il ne faut rechercher que les mauvais instincts des gredins pour expliquer leurs forfaits ? Voici des enfants et des jeunes gens. La société ne leur a rien fait. Aux uns, elle a offert un pain modeste, mais honorable, en échange d'un* travail facile. Il ne tenait qu'à eux de vivre comme les honnêtes gens. Ils ont une famille; ils ont eu des protections ; la vie s'ouvrait devant eux calme et sou riante. Et, cependant, ce sont des voleurs, ce sont des assassins, ce sont des garçons soumis ; ils commettent tous les crimes et se vautrent dans les plus honteuses débauches....
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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