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Le Figaro, 24 mars 1837

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Le Figaro
24 mars 1837


Extrait du journal

l'état militaire préférablement au métier d'avocat. Mais de quoi nous occupons-nous là? Il est un fait qui domine tous les autres, un fait qui seul a droit d'exciter la curiosité publique, un fait dont nous devons entretenir nos lecteurs à l'exclusion de tout le reste. Il ne s'agit pas des guerres de religion, qui ont bien de la peine à intéresser quelqu'un, ni de l'oubli de Me Janvier , qui venant à la chambre, comme mars en carême (le mot est d'un député), énumérer les pertes causées par l'expédition , ne se rap pelle que six millions d'argent, et renferme dans un etc. les malheureux soldats tués, gelés ou égarés. M0 Dupin est revenu après son congé de cinq jours ! Il est revenu hier. PROGRAMME DE LA FÊTE. Dès le matin on balaya les rues de la capitale, et les tombereaux de M. Savalette enlevèrent une partie des boues. Tous les boulangers distribuèrent du pain... à raison de onze sous et demi les quatre livres. Les boutiques s'ouvrirent. Les portiers balayèrent le devant des portes-cochères. Les fiacres se dirigèrent vers les différentes stations qii leur sont réservées. A sept heures et demie, les jeunes couturières com mencèrent à gagner leurs magasins. A huit heures trois quarts, les bureaucrates prirent le chemin de leurs bureaux respectifs. Les marchands de vins commencèrent à débiter leur mar chandise au litre, à la bouteille ou au verre. Les commis en nouveautés étendirent des étoffes rouges au-devant de leurs maisons. On vit revenir de la halle des voitures chargées de choux et de carottes, et attelées de chevaux, d'ânes, de chiens et même d'hommes, quand les propriétaires n'ont pas le moyen d'avoir un cheval, un âne ou un chien. On ouvrit les grilles des Tuileries, et on releva ceux d'entre les factionnaires dont la faction était terminée. Le reste du jour ne démentit pas les magnificences de ce commencement. A deux heures les ouvriers dînèrent. A trois heures les abonnés du Temps venaient de termi ner la seconde colonne de leur journal. [N. B. Les abonnés du Journal des Débats lisent les con tes de Perrault.) A six heures et demie—illumination générale d'une lanterne sur deux à cause de la lune. • Les tables sont mises dans les restaurans; on y mange à la carte ou à prix fixe, Les théâtres ouvrent leurs portes au public.—Prenez...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
  • janvier
  • perrault
  • savalette
  • constantine
  • paris