Extrait du journal

Hier soir, j'étais sous les grands arbres de mon peiil jardin d'Auteuil, couché comme un seul paresseux dans mon hamac, eteHfoUré^quétqnes^nsa^ rateurs qui font le succès de mon Figaro : , Que (aire en un hamac à moins que l'on ne cause* • • Nous jasions donc de toutes choses, allant et venant d'un sujet a l'autre, à l'exemple des moineaux francs qui voltigeaient, de branche en branche, au-dessus de nos têtes; si bien que du printemps, notre point de dé part, nous finîmes par effeuiller les souvenirs de 1848, époque déjà si éloignée de nous, qu'il semble qu'on parle de l'ancienne république romaine de Castelnaudary. Une fois sur cette pente, je racontai presque tout d'une haleine ce que j'avais vu et observé à cette époque de fièvre chaude de la nation ; les anecdotes se pressaient, se succédaient, comme un collier dont le fil, en se rompant, jonche le sol de perles... ou de verrote ries. Un de mes courtisans (car vous devez comprendre que si Figaro a de nombreux ennemis qu'il ne craint guère, il compte aussi pas mal de flatteurs dont il fera bien de se défier), un de mes courtisans, donc, m'af-...