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Le Figaro, 24 novembre 1866

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Le Figaro
24 novembre 1866


Extrait du journal

une indemnité de 15,000 fr., plus une rente annuelle de 6,000 francs. Quand on prend du galon....! L'affaire sera jugée mercredi prochain, à l'audience de la 1™ chambre. C'est M® Lachaud qui plaidera pour le plaignant. * * » Si le tribunal lui donne gain de cause et lui accorde tout ce qu'il demande, M. Yvonneau n'aura pas à se plaindre. 15,000 fr, et 6,000 fr. de rente pour un œil, qui n'est pas complètement perdu, c'est bien payé. Et, après tout, cependant, en y réfléchissant un peu, on trouve cette demande moins extravagante qu'elle ne semble au premier abord. - Certes, c'est cher, t3,000 fr. et une pension, pour un œil, fùt-il même perdu ; mais supposez un instant que vous .ayiez reçu la pierre, vous, ou votre frère, ou votre enfant, — et vous trouverez peut-être qu'en somme ce n'est pas trop exagéré. A moins que vous ne soyez de ceux qui ne deman deraient rien du tout, s'estimant très heureux d'avoir gardé leur œil, fut-ce au prix de dix-huit mois de traitement ? Si on nous demandait notr,e opinion.... — Mais on ne nous la demande pas....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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