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Le Figaro, 24 septembre 1929

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Le Figaro
24 septembre 1929


Extrait du journal

En ce diocèse du Mans où Dom Guéranger, jadis, fut le tribun des droits spirituels du Saint-Siège, le caidinal, dès le temps de sa jeu nesse sacerdotale, avait pris une notion très précise et très exigeante de la forte unité de l'Eglise et de tout ce qu'elle requiert de disci pline et de cohésion. Sa lettre sur l'enseigne ment thomiste et sa lettre sur la prononciation du latin, qui demandaient, sous Pie X, que l'on philosophât et que l'on chantât comme l'on philosophait et comme l'on chantait à Rome, furent d'éclatants témoignages de son attache ment et de ses prévenances à l'endroit du pou voir romain ; c'est de cet attachement, encore, que le félicitait hautement, il y a peu de jours, une leltre significative de Pie XI, publiée ici même. En couronnant sa vie, cette lettre en a scellé, l'unité profonde, qu'à tort on a voulu méconnaître ; et ce n'est pas sans émotion qu'aujourd'hui Paris la relira, en songeant que son pasteur y trouva sa suprême joie'. Pasteur, il n'eût pas cru l'être complète ment si sa profonde sensibilité n'avait, partagé, au jour le jour, tous les sentiments de l'âme française, allégresses, anxiétés ou douleurs. « La patrie, lit-on dans ses Paroles catholiques, est pour nous un 'principe de vie. A ce titre, elle mérite une vénération analogue à celle que méritent de notre part nos pères et nos mères. Il est de notre devoir de vous encourager dans la voie d'un patriotisme sainement compris, et de vous prévenir contre un internationalisme aussi contraire à la nature qu'à la religion. » D'avoir été quelques semaines durant, après la victoire, le messager de la France auprès de ces chrétientés du Levant qui se considèrent comme intimement liées à notre propre passé Religieux, et comme participant de nos gloires, ce fut là une page de vie dont il aimait à se souvenir. Une telle disparition met en deuil non seulement l'Eglise de Paris, mais la cité française. Georges Goyau, de l'Académie française....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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