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Le Figaro, 25 février 1867

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Le Figaro
25 février 1867


Extrait du journal

Ahuri, affolé de terreur, je me précipite chez mon correspondant. On y était aux cent coups. Trois fois le proviseur m'avait envoyé chercher... ensemble nous courons au collège... Un proviseur blême, un proviseur éteint, un provi seur plus mort que vif!... L'aplomb me revint au cœur!... — Malheureux enfant! vous voulez donc perdre l'Université de France? — Moi! m'écrîai-je; perdre cette bonne mère! aima parens ! Le cri fit son effet et la chose s'arrangea. Par exemple, je ne pus ressortir ce soir-là. Or, n'ayant pas déjeuné pour mieux diner, je me trouvais n'avoir rien pris depuis vingt-quatre heures... Aussi, vers les onze heures du soir, vinrent les tiraillements d'estomac, puis les crampes, puis la fringale dans toute son horreur... Eh bien! puissance de l'idée, je parvins à dominer cetfe douleur inouïe, formidable avec ce mot seul: « Tu souffres pour la République ! » On est volontiers martyr à quinze ans. Savez-vous qui m'avait emporté sous son bras?... Ce pauvre Charles Braine, que nous avons perdu il y a trois ans; et qui était alors là-bas, professeur d'his toire!... gabriel guillemot....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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