Extrait du journal

PAR LA GUERRE DES MINES constituer une coalition des neutres contre les Alliés Mais la manœuvre est déjà déjouée (Correspondance « Figaro ») Londres, 25 novembre. D'aucuns contestaient, il y a quelques jours encore, l'exis tence de mines aimantées parmi les, moyens de ■ destruction utilisés par lés Allernands. On n'en doute plus aujourd'hui, surtout depuis que sir John Simon en a donné publiquement confirmation. Non seulement ces mines existent, mais elles sont posées dans les eaux territoriales anglaises au moyen d'hydra.vions qui, volant à très basse altitude, les laissent tomber la nuit. Comme elles sont de petite dimension et qu'elles ne pèsent guère plus de 200 kilos, il est facile aux avions d'en emporter un certain nombre. ■ , L'apparition de ces mines a produit, au premier moment, un certain émoi bien que l'invention fût déjà connue. On croyait, toutefois, que l'Allemagne hésiterait à recourir à ces redoutables engins ' formellement interdits par toutes les conventions inter nationales. Mais l'Allemagne, ne s'arrête «pas, comme on,le sait, à de telles considérations. La guerre sous-marine ne lui ayant pas donné les résultats qu'elle escomptait, et lui imposant des frais considérables, sans compter la difficulté de renouveler des équipages de spécialistes, elle trouve plus économique et moins risqué d'expérimenter une nouvelle méthode. Elle y voit lin double avantage : celui d'intensifier le blocus et de susciter des difficultés graves aux neutres qui ne se décident pas à cesser leur commerce avec l'Angleterre. (Suite page 3, col. 3 et 4.)...