Extrait du journal

profondissait notre défaite. Tel était le sens de la triple alliance. L'union dé la France et de la Russie n'a pas pour effet de transférer aux deux nations, la prépondérance que la triple alliance avait"créée au profit de l'Allemagne. La France et la Russie ont désormais la supériorité numérique ; les chances.sont pour elle; mais cette su-, périorité n'çst ni assez manifeste ni .assez considérable ppur rendre la.guerre" impossible. Ce qu'on nous* reproche, ç'ést d'avoir reconquis l'égalité. Ceux qui nous reprochent de l'avoir reconquise, .sont ceux-là mêmes qui-nous,l'avaient . ôtée. Il y avait une agression,mais nous en; étions les victimes, et non les au teurs. Désormais».s'il faut combattre, nous nous battrons à armes égales. La France ne demandait que cela. Elle n'en demandait pas tant 1 Elle célèbre avec ivresse ce retour de fortune. Jusqu'ici les: espérances de paix reposaient uniquement sur la promesse de: l'Allemagne. Elles reposent aujour d'hui sur la parole de la-Russie et de la France. La Russie n'a pas de province à gagner, pas de conquête à défendre, pas de régime^ nouveau à consolider. Elle a tout intérêt à la paix. Elle veut la don ner, et elle le peut. Quant à nous, qui savons que les meilleures chances seraient de notre côté « la guerre éclatait, et qui sommes restés impassibles sous les provocations venues de Metz et de Strasbourg, signe indéniable de calme et de force, si nous crions à pleins poumons : « Vive la Russie/ » c'est que ce cri signifie: «Vive la paix! » Joies Simon....