Extrait du journal

Dans les réponses que nous ÊLyons données sur la question de savoir « quel nom doit prendre dans le monde la femme divorcée? »• nous avons dit, d'a près un de nos correspondants ; Aucun article du Gode ne donne à la femme le droit-de quitter son nom de demoiselle pour prendre le nom de son mari ; il n'y a là qu'une question d'usage. ; Si étrange que cela puisse paraître, la femme n'a pas le droit de prendre le nom de son mari. Il suffit, pour s'en as surer, de consulter le Traité théorique et pratique du Divorce (Marchai et Billard éditeurs), par M. Adrien Carpentier, agrégé de la Faculté de droit et avocat à la cour d'appel de Paris. Dans ce très important travail, il est dit notamment : Ce n'est pas même une loi, c'est un usage qui veut que la femme . prenne en se mariant le nom de son mari, usage qui dérive;peut-être de la tradition romaine, mais qui.dérive surtout de la nécessité ! Comment ne pas être amené, en effet, dans le langage, à désigner sous un même nom deux per sonnes si étroitement unies à tous les points de vue ? Employer pour chacune d'elles une désignation différente, alors surtout qu'on traile de leurs, intérêts, n'est-ce pas risquer de faire naître une-confusion ou un doute dans l'esprit des tiers? Le là, la coutume de donner à la femme le nom de son mari. Cette coutume, d'ailleurs, n'est pas uniforme dans toute la France. Dans la plupart des régions, sans doute, la femme se contente de substituer à son nom celui de son mari; dans quelques-unes, cependant le mari joint à son propre nom celui de sa femme, et les deux époux sont connus sous celte double dénomination. En pareil cas, la solution semble" bien voisine de la question. Puisque aucun des deux épouxn'a expressé ment renoncé à son no», mais qu'ils se sont mutuellement donné le leur en- se- mariant, qiue chacun d'eux reprenne en divorçant la...