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Le Figaro, 26 février 1887

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Le Figaro
26 février 1887


Extrait du journal

Pour la première fois, depuis que nous avons la liberté absolue de la presse, on a touché à un journaliste : et dans le journalisme il ne s'est trouvé personne pour protester. Au contraire, tout le monde applaudit; tout le monde trouve juste et naturel qu'un gouvernement se fasse le protecteur de la dignité publique. J'ai bien ditl De la dignité. Je ne sais rien de plus haïssable que les matamores qui se campent sur les planches d'un air fanfaron. Le marchand de courage, celui qui provoque à tout venant, ne m'inspire qu'une aversion instinctive; mais quand ce marchand trafique de patriotisme, oh! alors,l'aversion fait place à la colère et au mépris. La presse française vient d'avoir,...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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