Extrait du journal

que, consentir de nouveaux crédits français directement à l'Allemagne, on les consenti rait à une Italie qui aurait partie liée avec l'Allemagne. En un mot on prépare un em prunt, un large emprunt. Voilà le prix du rapprochement de ces groupes antagonistes, sous l'égide de la haute finance judéo-germano-américaine qui dé sire puiser à nouveau dans le pauvre bas de laine bien diminué de l'épargne française et qui a imaginé ce moyen de reprendre la poli tique de Briand, si l'on peut dire « par la bande » .et par la personne interposée de l'Italie incorporée au groupe antagoniste. On espère ainsi faire illusion aux bons Français et réussir à leur soutirer encore quelques milliards pour préparer contre eux la guerre. C'est là très exactement le contraire de la politique de collaboration franco-italienne à laquelle François Coty avait voué ses efforts et on comprend à merveille que M. Raymond Patenôtre ait été reçu à Rome de la meilleure façon pendant que François Coty est discuté, attaqué dans une importante partie de la presse italienne* avec laquelle, par décence à l'égard de son pays autant que par déférence pour la grande nation voisine, il n'eut jamais que de vagues et très lointains rapports. Mais tout cela n'est-il pas dans l'ordre ? Pendant les sept ou huit premières années du fascisme, M. Mussolini n'eut qu'un seul défenseur en France. Que d'injures n'eut-il pas à subir pour être resté fidèle à ses prin cipes de concorde et d'entente latines, les seuls capables d'instaurer dans le monde une politique de justice, de paix -et de-progrès social. En tous cas, voilà une explication mal heureusement plus que vraisemblable de la sensationnelle manifestation pro-italienne de M. Raymond Patenôtre. Et si nous nous trompons, nous n'aurons jamais été si heu reux d'enregistrer un démenti....