Extrait du journal

menace a l'air d'une promesse et les en fants eux-mêmes ne la craignent pas. La petite Lie, dans son langage puéril, en seigne à son camarade, 1c. petit Masu re!, que la mort' n'est, .pas redoutable. Oh ! le, poignant dialogue en sa simpli cité ! Lie veut amener le petit jusqu'au, chevet de latnorte. Etd'abord il résiste : « D'ici 011 voit. bien. — Tu as peur? —■ Un peu. — Mais les morts, tu sais, ils ne nous font pas de mal !... N011 ? — Tui peux regarder. — Ali ! dis, comme elle est, la petite mère ! C'est drôle ! — Ou est drôle, tu vois, dis, quand 011 est mort ? — O11 est. blanc ! —JEt ou a l'air sage ! — Comme quand on dort. - On 11e rit. plus. — Pourquoi ça ? — C'est comme ça ! — Et 011 parle ? — Oh ! pas avec tout le inonde ! -- Avec qui donc qu'on parle ? — Avec les autres mb'rls... et avec les anges !... Alors, tu veux être un mort ? — Oui ! — Pourquoi ça ?... — Pourquoi ça ? Parce qu'on voit. —• On voit quoi ? — Ceux qu'on aime. Et Marcel devine qu'Hélène,elle aussi, , voudrait bien être « un mort », C'est à cette pensée, qu'il faut l'arracher. C'est à cette, habitude du malheur, c'est à ce goût de la mort qu'il la. dis-pute : « Ma chère Hélène, laisse-moi l'emporter !... Je le. tiens sur mon cœur, je te garde sur mon cœur, tu es comme un trésor que je cherche à sauver ; je courrai, si tu veux, avec loi dans nies bras, jus qu'à ce que, je t'aie emportée dans la lu mière !... Nous avons le droit de vivre ! Il n'y a rien de mal à vouloir s'aimer... Hélène, tu n'as rien vu que la face des larmes... Mais viens, viens, mon amour, n'aie pas peur et tu verras ! La vie, c'est autre chose tout de même que deux mé chantes tantes qui vous "secouent tout le temps... Oh ! Hélène, tu verras comme ce sera bien..., comme ce sera délicieux et bon autour de nous... Si ce mur pou vait tomber, tuut à coup, devant nos...