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Le Figaro, 27 juillet 1917

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Le Figaro
27 juillet 1917


Extrait du journal

On peut considérer l'amiral Thaon di Rcvel, chef d'état-major général de la marine ita lienne, aujourd'hui l'un de nos hôtes, comme un vrai précurseur. A l'époque où les sous-marins étaient encore considérés par tant de gens comme des jouets dangereux qui ne servaient qu'à mettre en lumière le courage et l'adresse de quelques virtuoses et qui n'auraient pu trouver un large emploi dans une grande guerre, l'amiral di Revel eut l'intuition de l'importance énorme qu'aurait dans l'avenir cette arme insidieuse. En même temps qu'il s'occupait d'en doter la marine italienne, il se préoccupait de préparer activement les moyens pour contrebattrc les sous-marius ennemis et pour en neutraliser l'action. Selon l'amiral, les grands navires ne ré pondaient pas à la situation stratégique, poli tique et économique de l'Italie : il s'opposa à leur construction, il eût voulu que les mil lions disponibles fussent rapidement trans formés en sous-marins d'attaque et en na vires légers pour la défense des côtes. On l'écouta distraitement ; on le considérait presque comme un visionnaire : « l'homme des sous-marins ». La côte italienne de l'Adriatique manque de bases naturelles en face des sûrs repaires de la côte ennemie, d'où l'ennemi peut se lan cer à l'offensive et où il fait retour, tel*un reptile qui rentre dans son trou, à peine vous sortez pour lui donner la chasse. L'amiral Thaon di Revel, avec une volonté et une ténacité romaines, créa les bases na vales qui faisaient défaut. Dans le seul port de Brindisi, on enleva des matériaux pour des millions de tonnes, on érigea des digues, on installa de formidables fortifications ; il peut aujourd'hui servir d'abri à la plus grande flotte moderne. Dans l'estuaire vénitien, il conçut et porta abonne fin une œuvre semblable et, aussi, dans des ports moins importants de l'Adriati que. Les navires italiens et ceux des Alliés y...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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