Extrait du journal

dues immédiatement exécutoires. En France, malgré des tentatives diverses, nous n'aboutîmes jamais à unè for mule ausi simple et aussi féconde en résultats. Comment la nouvelle loi va-t-elle ré gler cette importante question? La for mule reste à trouver, car les textes de la Chambre et du Sénat ne sont pas concordants. jCelui de la Chambre men tionne qUp. « le gouvernement dispose, en vue des études qui lui sont néces saires, pour l'exécution de ses déci sions (relatives à la direction de la guerre), du Conseil supérieur de la défense nationale et de ses organes d'études ». Quant au Sénat, il a voté le texte suivant ; « Le gouvernement peut instituer, sous la haute autorité du Pré sident de la République, un Comité de guerre, dont la composition sera fixée par le décret constitutif. » Ce Comité de guerre sera-t-il une émanation du Conseil supérieur de la défense nationale? La chose est possi ble, mais il serait utile de fournir quel ques précisions. Le Conseil supérieur de la défense nationale et ses organes d'étude existent dès le temps de paix : la loi doit dire ce qu'ils deviennent en temps de guerre, et quelles seraient alors leurs attributions, afin qu'ils puis sent se préparer à leur rôle éventuel. En tout cas, le Comité, si Comité il y a, devra être peu nombreux, sans quoi ses délibérations risqueront de dégénérer en parlotes. Il faudrait aussi définir ses pouvoirs, car si ses décisions sont à soumettre au Conseil des ministres, tout sera chaque fois à recommencer. Dans tout ce qui précède, il ne s'agit que d'une guerre conduite par la France seule. Or il n'est pas probable que cette éventualité puisse se pro duire. Le cas d'une guerre de coalition est le plus vraisemblable, c'est donc lui qu'il faut envisager. Alors de nouvelles difficultés surgissent ; il faut que les gouvernements alliés s'entendent entre eux, il faut coordonner l'action des commandants en chef — problèmes déiicats dont l'examen fera l'objet d'un prochain article. Général Hellot....