Extrait du journal

mit de grandeurs passées et cela tremble d'impatience. l'air est, solennel, mais n'a pas de solennité. Il vit. Il est jeune. Il est ivre de vie et de jeunesse. Un instant, il de vient grave et quelques me sures le «remplissent d'une émotion quasi religieuse. Et puis, il repart ; il retrouve ses jambes et ses bras ; il est .plein d'allégresse, de fougue, de certitude ; il sait où il va ; il est net ; rien ne lui résiste ; il emporte tout. « Cet air a des moustaches » disait Napoléon. Il a bien plus que ''cela. Il est fait de notre chair et de nos nerfs. A Nousvl'avons entendu dans toutes les circonstances, les plus sombras et les plus glo rieuses ; les plus familières aussi. Passons sur les prises d'ar mes, les défilés militaires, les revues où l'hymne natio nal sortait naturellement du cliquetis des armes et du...