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Le Figaro, 28 décembre 1862

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Le Figaro
28 décembre 1862


Extrait du journal

Noël 1 Noël! voici l'hiver ! voici venir le givre, la neige, le vent du nord, tout le cortège de ce vieillard à barbe blanche qui ne marche qu'enmitoufflé de fourrures et sa chaufferette, à la main. Sybarites qui redoutez l'onglée, femmes délicates et coquettes qui tremblez devant les frimats et la bise, un peu parce qu'ils vous glacent, beaucoup parce qu'ils altèrent votre teint de roses et de lys (vieux style), qu'ils éteignent l'éclat de vos beaux yeux, qu'ils ger cent vos lèvres de corail et rougissent le bout de votre joli nez ; riches frileux et douillets qui soupirez après un éternel printemps, le paradis est à vos portes. Quelques heures seulement vous séparent de Monaco, climat béni du ciel où l'hiver est consigné à la douane comme une marchandise prohibée, où les bals, les soirées, les con certs, les fêtes de tout genre, une table digne d'Apicius, font de la vie un enivrement de tous les jours, — sans parler de la fortkwe qui fait les yeux doux aux amateurs du Trente et Quarante et de la rou lette. Ceci est um détail qui intéresse les amateurs du tapis vert....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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