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Le Figaro, 28 juin 1857

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Le Figaro
28 juin 1857


Extrait du journal

Le fils avait absolument besoin de cent écus,— quinze louis si vous aimez mieux ; moi, ça m'est parfaitement égal; — il se"résout à les demander 5* son. père et luL fait un long discours pour lui prouver comme quoi il ne peut pas lui refuser cette somme. Le père ne l'écoutait pas, il était tout entier au plaisir de contempler les cou leurs vivaces et le riche embonpoint de son opulente progéniture. — Celle-ci, impatientée, finit par dire : « —Ah çà, je te parle; me les donnes-tu ou ne me les donnes-tu pas? » — Tout ce que tu voudras, répond le père ému; tiens. » Et il conduit son fils près d'un secrétaire en acajou du temps de l'Empire. Notre chroniqueur, faisant violence à ses convictions artistiques, puise dans un des tiroirs du meuble rococo les quinze louis, et puis, un peu honteux d'avoir brus qué un père aussi doux h la détente, il dit : m. « — Puisque c'est comme ça, je dîne avec toi....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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