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Le Figaro, 28 octobre 1888

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Le Figaro
28 octobre 1888


Extrait du journal

C'est la gaieté qui partout se dégage de l'activité humaine, de l'effort du travail, de l'espoir du gain. Du haut en bas de la rue, tous les industriels funéraires se montrent sur leurs portes. Ils sont un peuple ; car les morts ont leurs imprimeurs, leurs maçons, leurs sculpteurs, leurs serruriers, leurs fleuristes. A eux seuls les sculpteurs de cimetière forment la moitié de la Chambre syndicale des ouvriers marbriers. Us possèdent, rue de la Roquette, une usine à vapeur qui se vante d'un « outillage unique au monde pour le sciage et la perforation du marbre ». Une usine à vapeur! vous lisez bien, mes chers amis. Les morts vont encore plus vite qu'au temps de la danse macabre....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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