Extrait du journal

Nous recevons la lettre suivante^ qui nous paraît intéressante : Les employés du ministère des finances viennent de prendre possession, au Louvre, des bureaux construits sur l'emplacement de la Bibliothèque incendiée par les commu nards. Ces pièces sont encore tout humides, et, dans quelques-unes, l'eau suinte à travers le plafond, le soleil d'août ayant été jusqu'à ce jour le seul calorifère installé pour sécher les plâtres. , De plus, par une bizarrerie inexplicable de l'architecte, ces bureaux qui sont tout en longuettr ont, à l'intérieur^ une cloison en planches formant un cabinet de débarras. Cette cloison, arrêtée brusquement à un mètre du plafond, forme une boîte à air, et, dès que la porte s'ouvre, fait voltiger les pa piers et empêche la chaleur de se concentrer. ' Résultat net : on brûlera deux fois plus de bois en hiver et on sera plus mal chauffé. Il serait si simple de rehausser les cloisons et de distribuer du bois, dès maintenant, sans attendre le 1er novembre, dâte de l'ou verture officielle du froid dans les bureaux. Si le roi le savait!... disait-on autrefois. M. Léon Say, mieux inforihé, mériterait bien de ses emnlovés en faisant droit à leurs justes réclamations. NOUVELLES A LA MAIN Sur la ligne d'Enghien. Un employé demande son billet à un voyou qui se trouvait dans un wagon de seconde classe. Le voyou, de la voix qu'on sait : — Vous me croyez donc quèpèble de monter dans des secondes avec un billet de troisièmes? «— Au contraire, Monsieur, répond l'employé avec une politesse affectée ; c'est que je craignais que vous fussiez monté dans les secondes avec un billet de premières. Que les chauves se réjouissent ! Un de nos amis craignant de perdre ses cheveux, s'est fait raser la tête, et le barbier l'a laissé chauve comme un bou« lct de canon....