Extrait du journal

et laborieux de tous les de syndiquer leurs idées, leurs opi nions et leurs intérêts et de tenir compte des droits de tous les partis, sans en exclure un seul. Il est évident qu'il faut maintenir la Ré publique et qu'il faut doter notre pays de fortes institutions démocratiques — encore plus peut-être que d'institutions parle mentaires. Car dans le parlementarisme ce sont les moeurs qui font les institutions, tandis que dans la démocratie ce sont les institutions qui font les mœurs. Nous avons besoin avant tout : De la gratuité de l'enseignement ; De l'émancipation administrative de la commune; De l'égalité devant le recrutement mili taire ; D'institutions de crédit populaire. Si nous savons élire nos députés, ils se ront toujours indépendants dans la dis cussion et dans le vote — mais no^s ne saurons élire nos députés que lorsque tous les électeurs sauront lire, auront élu leurs officiers municipaux, seront tous aussi bien soldats que citoyens et mis à l'abri des.mauvais conseils de l'envie et de la misère. Le républicain le plus difficile — à moins qu'il ne veuille être président de la République — ne saurait être mécontent d'un pareil programme. Mais c'est juste ment la présidence qui perd toutes les ré publiques, car le choix du président est le terrain sur lequel les partis et les,| nuances se livrent bataille. C'est donc sur ce point que nous appe lons l'attention de tous les électeurs....