Extrait du journal

En raisonnant par tète, on voit donc que la valeur du commerce extérieur spécial serait en France légèrement supérieure à celle du stock monétaire (y compris les billets non couverts par l'encaisse métal lique), tandis qu'elle est quintuple en Angleterre, beaucoup plus que double nn Allemagne, un peu inférieure aux Etats-Unis. Sans doute il faut se garder de prendre ces calculs au pied de la lettre (pour ne pas dire au pied du chiffre) ; — quelque consciencieux que soient les travaux des bureaux, de statistique des Etats-Unis, d'Angleterre, etc., d'où je tire les élé ments premiers de cet examen, je fais la part des inévitables erreurs d'apprécia tion ; mais la courbe.générale est incon testablement juste. Elle est du reste net tement confirmée par la comparaison des comptes de compensation de Paris, de Londres, etc..Il faut donc tenir le fait pour certain. Le second trait caractéristique de notre « biologie économique », c'est-à-dire le bon marché du taux de l'escompte, n'est pas moins sûrement marqué. Examinez Jes variations des taux d'escompte des principales banques d'émission en An gleterre, en Allemagne par exemple et comparez-les à ceux de la 'Banque de France, vous verrez aussitôt apparaître les différences les plus considérables au profit du commerce français. Ainsi, pendant les dix dernières an nées, c'est-à-dire depuis 1896 inclusive ment, le taux d'escompte de la Banque de France ne s'est élevé au-dessus de 30/0 qu'à de rares et courtes époques. Nous je voyons à. 2 0/0 du commencement de 1896 au 20 octobre 1898, — à 3 0/0 de...