Extrait du journal

Nous recevons la lettre suivante : Monsieur le rédacteur, Je n'aime pas le suffrage universel, et voici pourquoi : j ài trois domesïiques et j'emploie seize ouvriers ; tout ce personnel vit unique ment de mes revenus, de mes affaires et de mon travail. Quand vient le moment de déci der une élection de laquelle peuvent dépendre ces revenus, ces affaires et ce travail, mes ouvriers et mes domestiques, qui ne lisent que des journaux radioaux, vont déposer un vote absolument contraire au mièn. Ils sont vingt, je suis un; ils sont donc les plus forts,et c'est d'eux que dépend ma fortune. C'est à la fois une absurdité et une iniquité. Ne vous semblet-il pas qu'il faut chercher un moyen de re dresser les erreurs du monstre à 10 millions de têtes, puisqu'on n'ose pas le supprimer? Or, ce moyen, je crois l'avoir trouve. Vous avez certainement été frappé comme moi du grand nombre d'abstentions que l'on signale à toutes les élections ; et vous savez, comme tout le monde, que cette énorme masse d'indifférents est à peu près uniquement com posée de conservateurs; lesr radicaux, les gens...