Extrait du journal

Au risque de faire une réclame,— je «lirai que, pour le joueur, Hombourg est préférable àBaden. A Baden, le jeu n'est pas chez lui.—Il est mal à l'aise dans cette brillante nature avec la forêt, Noire pour horizon. Tout ce monde poli et élégant qui passe le pont de Khel à mesure que le soleil de Paris devient perpendiculaire dans le ciel, ne voit dans le jeu qu'une émotion de plus à inscrire sur ses tablettes. Pour lui, une perte est une plume de moins à la plus ailée de ses fantaisies. A Hombourg, le jeu est chez lui. — Il/prend le haut du pavé. —Le monde qui s'y réunit, fût-il le plus fashionable de Paris, de Berlin ou devienne, s'y viterhjme au boutdedeux mois de séjour. Certes, il y a grand luxe souvent, grande noblesse parfois; mais tout cela, un jour ou l'autre, vient à être éclaboussé par un landau de rencontre, où quatre chevaux, de louage traînent un prince d'occasion. A Baden, il y a un grand-duché qui jette sa grande ombre sur la carte d'Allemagne. A Hombourg, il y a... Hombourg. A Baden, il y a des soldats, une armée; il y a eu dos ba tailles. A Hombourg. il y a quatre soldats : deux sont de garde à la porte de la maison de jeu ; le troisième veille à la prison pour dettes. Le quatrième, qui n'est oas de garde, rédige une pétition à M. Blanc, pour entrer dans les croupiers. A Baden, il y a un régent, jeune prince aimé dô ses sujets : il se mêle, le soir, à la foule qui remplit le jardin. A Hombourg, il y a un landgrave, vieilleet très honorable nature de soldat, dépêchons-nous do le dire. — Mais il ne se montre nulle part. — On le dirait étranger: à Hombourg. — Quand il entre en voiture dans son palais, i( h l'air de se faire une visite....