Extrait du journal

et qui en a été récompensé par cet empressement de ses lecteurs à repondre à ses appels, qu'il s'agisse des petits en fants ramassés dans la rue par l'abbé Roussel, ou des Frères expulsés par la brutalité du Conseil municipal. Nous nous sommes dit que la meilleure façon de défendre les congrégations at taquées par M. J. Ferry, c'était de les faire connaître. Nous nous sommes mis à l'œuvre. Grâce au nombre de nos rédacteurs et au zèle des excellents-correspondants que notre collaborateur Argus possède en province, nous avons recueilli les ren seignements les plus complets, et, nous le croyons, les plus intéressants sur tou tes ces maisons d'éducation. Nous nous sommes rendu compte par nous-mêmes de ce que valait l'enseigne ment congréganiste secondaire; nous avons recueilli sur ce point une foule de détails absolument nouveaux, tant sur le personnel des professeurs,., que sur leurs ressources, leur façon de se recru ter et de se former, leurs habitudes scolastiques. comme aussi sur le nombre et la qualité de leurs élèves. Avec tous ces détails, nous avons pré paré un numéro spécial extraordinaire qui y sera consacré tout entier. Ce numéro paraîtra le lundi de la Pen tecôte, 2 juin prochain. Voici maintenant pourquoi nous en parlons dès à présent. C'est pour dire à nos lecteurs et abonnés : Si vous êtes de notre avis, — à savoir qu'il faut combattre par tous les moyens légaux les prpjets antireligieux de M. J. Ferry, — aidez-nous à propager ce numéro, car il sera, nous vous l'affir mons, un Bon instrument de combat. Nous nous sommes donné la peine de le préparer, de l'aiguiser : à vous, main* tenant, de vous en servir. Vous surtout qui, par votre fortune, votre situation personnelle ou de famille, jouissez de Quelque influence, prenez sur vous de istribuer ce numéro et de le faire lire. Ce moyen de propagande par la presse est très puissant ; les républicains en jouent merveilleusement et avec succès. Nous autres, conservateurs, sachons donc aussi nous en servir. Comme le Figaro n'a pas un intérêt de spéculationen pareille matière, nous vous livrerons, par ballots, aux adresses que vous nous indiquerez, autant de numéros que vous croirez pouvoir en répandre. Et cela, au prix de revient, dix centimes par exemplaire, dix francs le cent. Nous vous demandons seulement de nous envoyer vos adhésions le plus tôt possible,,pour qu'il n'y ait pas de retard dans l'impression et le tirage. Et, si, comme cela est certain, vousrépondez à cet appel, le Figaro et ses lecteurs n'auront pas failli à leurs tradi tions de courageuse initiative. . 1 A. Périvier....