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Le Figaro, 30 juillet 1865

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Le Figaro
30 juillet 1865


Extrait du journal

Une chose remarquable, c'est que ces nombreuses vocations ne se révèlent ainsi tout à coup que chez les gens qui ne peu vent plus vivre de leur profession. Sardou, qui a gagné cette année environ cent cinquante mille francs au théâtre, n'a pas manifesté une seule fois, depuis les Vieux garçons, l'intention de se faire moine. Il est vrai qu'il s'est présenté aux électeurs de Bougival'comme conseiller municipal. Au point de vue po litique, ce fait a bien sa gravité, mais il n'a évidemment pas la même portée religieuse:' l'espère, du reste, que Sardou ne tient à être du conseil municipal de Bougival qu'afin d'obliger le maire à rendre aux caleçons de bain leurs droits civils que ce magistrat vient de leur ravir par un arrêté célèbre. Je n'aime pas la chartreuse, surtout la verte, mais si j'étais supérieur du couvent qui porte ce nom, je me déclarerais, il me semble, médiocrement flatté'de voir ma maison ne servir de Retraite qu'aux gens de lettres qui ne peuvent plus utiliser leur plume. Le couvent' est, d'ailleurs, un excellent réfuge contre les créanciers, en attendant l'abolition définitive de la...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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