Extrait du journal

Une Société est en voie de formation, qui organisera à Paris des concours de coqs chan teurs. Ge sport, que l'on va tenter d'implanter chez nous, est très en honneur dans le Nord et en Belgique, où l'entraînement des concur rents est relativement aussi important que ce lui des chevaux de courses. C'est un divertis sement, presque une profession pour des mil liers d'ouvriers qui, dans leurs moments de loisirs, s'y adonnent avec une certaine passion. En quoi consiste»cet entraînement ? il est simple, Dans un endroit clos et bien aéré, on installe autant de cages que l'on possède de « chanteurs » ; au centre est placé, seul, celui des coqs dont le cocorico est le plus strident; dés que ce dernier « lance son premier coup de chant », ses co-détenus lui répondent; ils s'excitent mutuellement avec un entrain admi rable. Cependant, le propriétaire examine l'action de ses pensionnaires et, après une demi-heure, trois quarts d'heure au plus, il est fixé sur le mérite de tel ou tel. Il a constaté que le grand anglais et le petit basset, par exemple, ont chanté trente-deux fois en un quart d'heure ; ce sont là des coqs d'avenir que l'on isole immédiatement, afin qu'ils ne se fatiguent pas inutilement. Et quelques jours avant le concours, le grand anglais et le petit basset sont remis à l'entraînement, c'est-à-dire placés de nouveau auprès de leurs compagnons ; puis, enfermés dans des cages spéciales, ils sont expédiés sur le lieu du tournoi; Les concours sont nombreux et importants en Belgique, notamment. Notre excellent con frère la Meuse, de Liège, constatait récemment; gue de? Sociétés compie celle que l'on veut...