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Le Figaro, 31 mars 1882

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Le Figaro
31 mars 1882


Extrait du journal

Que tous les hommes « chics » soient glacés d'effroi : un grand danger les menace. Les ouvriers tailleurs sont sur le point de se mettre en grève. Demain, il sera peut-être impossible de se faire confectionner un veston, à moins que le moyen assez adroit em ployé par le tailleur Debacker ne. déjoue les complots des grévistes. Prévenu des intentions hostiles de ses ouvriers, le successeur d'Alfred est allé au devant de leurs coups. Sachant que demain on allait lui poser un ultimatum, il a congédié,ce matin tous ses ouvriers. Ils sont soixante à pied ; parmi eux iLxja.des hommes laborieux qui étaient satisfaits ae leur sort, mais il a fallu obéir aux meneurs qtii veulent que l'habit noir ne soit plus àlâ portée de toutes les bourses; Nous verrons si la grève s'arrêtera là ou s'il faudra user ses vieux vêtements !...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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