Extrait du journal

Mais enfin, les hommages que reçut Victor Hugo de ses contemporains ne sont que politesse auprès de la religion quj s'est constituée,en faveur de M. ;Rodin. Ne parlons pas de ses admirateurs: il a,des. prêtres. On lui chante des litanies; on'lui adresse des prières et actions de grâce ; on recueille sur des tablettes ses oracles et l'on célèbre son office avec une pompe extraordinaire. Il n'y aurait qu'à s'en féliciter si, au bout du compte, ce prodigieux et perpétuel cérémonial n'avait pas l'inconvénient de troubler M.' Rodin. Terribles ennemis, ses amis inconsidérés ! Ils lui font perdre son temps; et.ils lui font perdre surtout le juste sentiment de son art. Quelle tête résisterait à un tel vacarme et, dans un nuage d'encens que les thuriféraires épaississent sans marchander, resterait bien lucide? Il n'y a que les dieux lointains et immatériels pour supporter de si forts traitements....