Extrait du journal

VERS LA CONCILIATION MM. LÉON BLUM ET PAUL FAURE ONT PROCLAMÉ LA NÉCESSITÉ DE L'UNION Un comité restreint où sont représentées toutes les tendances élabore un texte sur lequel on votera tard dans la nuit Adoption d'une motion Sylvestre en faveur de la R. P. intégrale Nantes, 30 mai (Par téléphone, de notre envoyé spécial). La dernière journée du congrès socialiste laissait d'habitude à ceux qui y participaient une certaine liberté. Il n'en a pas été de même cette fois. Le retard sur l'horaire des débats était trop considérable. Le congrès a dû siéger ie matin et l'après-midi. Mais la deuxième séance a été beaucoup plus importante. Répondant à l'appel do M. Rivière, M. Paul Faure et M. Léon Blum se déclarèrent tout disposés à la conciliation. En fait, leurs discours, modérés et- courtois, ne laissèrent apparaître aucune conviction appréciable, ni en politique intérieure ni en politique extérieure. Bien plus, malgré les nuances, ils remirent ôn lumière les divergences qu'on voulait voiler..Dès lq,r,s, ou pouvait mesurer combien la synthèse désirée serait malaisée. Les congressistes ne ménagèrent pas leurs applaudissements aux deux orateurs. M: Léon Blum, souffrant, avait d'ailleurs l'ait un long et-pénible effort pour défendre sa thèse. > Une commission restreinte avait été chargée d'élaborer un texte transactionnel. Quand le temps qui lui avait été accordé pour sa tâche fut écoulé, il lui faillît convenir qu'elle n'avait pu ^surmonter les difficultés. Elle ®demanda un nouveau délai, en indiquant qu'elle avait besoin qu'il fût long. Alors on se mit à discuter là Représentation proportionnelle. Là aussi, le différend paraissait irréductible. (Suite page 5, col. 4 et 5)...