Extrait du journal

Un cri d'alarme a été jeté : on va morceler, lotir et vendre une bonne portion du parc de Saint-Cloud ! Est-ce possible ? Les Parisiens tiennent à Saint-Cloud et à la ceinture des grands bois qui entourent la capitale. Et ils ont deux fois raison, car ce n'est pas seulement le but de leurs promenades du dimanche, où, sous la fraîcheur des ombrages, ils peuvent s'étendre ou se promener, déjeuner sur l'herbe et ba varder ; c'est aussi la salubrité de Paris. Ces bois sont la grande usine d'oxygène pour Pa ris et la grande ville en est saturée par tous les vents, sauf, par le vent du Nord qui passe sur la plaine de Saint-Denis.et sur ses usines. Déjà on s'est plaint des chasses gardées qui, par mesure budgétaire, ont enlevé peu à peu aux Parisiens la jouissance d'une partie des bois appartenant à l'Etat. Que sera-ce si on vend ces bois pour y substituer des guinguettes, des maisons de carton avec trois pas de jardin, un bocal à poissons rouges, un rocher artificiel et une statuette de Vénus en plâtre ! Les arbres disparaîtront, coupés par les spé culateurs de terrains, et la verdure fera place aux rues tracées, aux carrés de terrain à ven dre. Plus de promenades, plus d'air frais: c'est la fin de ces environs de Paris que toutes les capitales peuvent nous, envier,. qui o.nt déjà-beaucoup perdu de leur pittoresque et de l&ur salubrité, - et dont tout Farisien-a intérêt à sauver les restes., T En a-t-on fait assez de lotissements. de bois et de parcs, aux environs de Paris ! Tant mieux pour ceux qui réussissent ! mais 'cela ne peut continuer indéfiniment. Qù est la vérité dans les récriminations du moment?...