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Le Filon, 1 septembre 1917

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Le Filon
1 septembre 1917


Extrait du journal

tranchée ennemie pour zigouiller l’as sassin de miss Cave 11. Oh ! naïf que j’étais 1 Un journal m’apprit que vous étiez officier d’administration. Officier!... encore que je vous le passerais,mais... d’administration... Vous qui ne deviez jamais descendre dans les détails de la vie quotienne, qui, deviez planer dans la « haute » sphère des « œuvres » de justice, vous comptez peut-être à l’heure actuelle des pains,des choux ou des navets, vous mesurez des litres de pinard, vous pesez des légumes secs. Vous voilà épicier, bistro, boulanger. Pour comble d'ironie, vous êtes offi cier d’administration... je n’ose pas le dire de vous... officier d’administra tion ... Comment y arriver ?... du ser vice de santé. Après avoir brisé tant de vies, vous vous mettez à les raccommoder !! Mais non, mais non, vous avez raison, au fond. Vous comptiez jadis les têtes tombant dans le fatal panier. Vous comptez aujourd’hui les bras et les jambes des Français blessés. Ménagez-vous ! Que de travail vous aurez dans l’après-guerre ! Nous nous chargeons des Boches des tranchées ; vous, vous nous délivrerez à la paix des Boches de France. Y pourrez-vous suffire ? La guerre nous aura entraînés au sang-froid, nous vous aiderons. Donnez-nous confiance et conservezvous pour cette œuvre de justice. En attendant, comptez et recomptez dans votre hôpital temporaire les membres des bons Français que les majors, bis touri en main, sacrifient chaque jour au dieu Mars, sur l’autel de la Patrie. Bien à vous, Caporal D....

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  • deibler
  • cave
  • france