Extrait du journal

<« Le surlendemain, au matin, comme la jolie fille, les yeux battus mais contents, prenait tendrement congé de Wilhelm, ce lui-ci lui mit dans la main, en même temps qu’il la baisait doucement sur la touche, im petit porte-cartes d’écaille blonde incrus tée d’or, gonflé d’impériale façon. « Berthe eut comme une singulière hési tation, son candide regard bleu allant du porte-cartes à la figure de Wilhelm, sou riante et inquiète à la fois... N’était-ce point assez ?... Cependant... « Soudain, Berthe — son exquise fri mousse presque transfigurée par un senti ment auquel Wilhelm pouvait très bien ne pas s’attendre ! — tomba aux pieds du jeune homme, et, les mains jointes, implora : « — Non, monseigneur, je ne veux rien pour moi !... Reprenez ceci, je vous en prie... Mais, quand vous serez empereur, promettez-moi simplement de rendre à mon pays l’Alsace et la Lorraine !..t *...