Extrait du journal

On ne saurait parler du genre sans relire et méditer les pages lumineuses qu’a consacrées Antoine Meillet au « genre agrammatical et à l'élimination de la flexion (1) ». Que le genre, dans les langues actuelles, soit un fait historique, voilà une vérité qui ne i>eut plus être mise en doute. L’indo-euroéeen avait élaboré une division entre genre animé et genre inanimé (neutre), le second s’étant subdivisé en masculin et féminin, d après le sexe des hommes et des bêtes, avec des extensions d’ordre mystique ou mythique (p. ex. le pied réputé mâle, la main femelle parce <|u'elle reçoit; le soleil assimilé à une divinité malle sauf chez les Germains — et vice versa cour la lune, etc.}. Le système n a jamais été cohérent; car dès l’origine, et plus encore par la suite, l’arbitraire a régné dans la désignation des choses et des idées abstraites, taudis que les raisons des désignations d’ordre mythique cessaient d’être perçues....