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Le Français, 2 juin 1870

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Le Français
2 juin 1870


Extrait du journal

tés. • Un Magistrat. Nous ferons remarquer à notre hono rable correspondant que M. le garde des sceaux ne pouvait pas pratiquement soumettre aux corps, judiciaires l’idée d'une réforme abstraite ; qu’il était beaucoup mieux entendu de demander à la commission d’arrêter un projet, et de présenter ensuite ce projet à l'examen des magistrats. Nous ne doutons pas, dés que la commission aura achevé son travail — ou meme certaine partie du travail, — que la communication en soit faite aux corps judiciaires. C’est là une excellente tradition, trop méconnue depuis dix-huit ans, et cependant indis pensable à la bonne confection des luis. Notre honorable correspondant nous parait exagérer sa critique en prétendant que le procédé auquel a eu recours jus qu’ici M. le garde des sceaux serait « tant soit peu plébiscitaire. » S’il en avait été ainsi, nous aurions été les premiers à blâmer ouvertement le miuistftj de la justice, mais vraiment il n’y a dans les manières de procéder aucun des caractères du plébiscite, puisque carrière est ouverte à l’exposi tion de toutes les idées, et que toutes les nuances d'opinion se pourront pro duire sans équivoque. Si notre correspondant connaissait les tentatives nombreuses de réforme de nos Codes criminels essayées depuis quinze ans par la Chancellerie, les nombreuses commissions mystérieusement nommées et dont les travaux ont été accomplis dans le silence, il comprendrait peutêtre que tant d’avortements aient engagé M. Emile Üllivier à introduire dans la commission nouvelle des esprits plus ouverts et plus enclins à l’étude des réformes réclamées par l’opinion publique aussi bieu que par les théoriciens de la Faculté de droit et de la Cour de cassa tion. C’est au même désir de connaître tous les besoins pour les examiner et les peser qu’est uiï cet appel à toutes le•> lumières delà magistrature, quelles jaillissent des impressions si vives du jeune magistrat ou qu’elles émanent de ses réflexions mûries par l’expérience. Le secrétaire de la rédaction :...

À propos

Lancé en 1868, Le Français était un quotidien à la fois catholique et libéral. Tirant à seulement 4 000 exemplaires, son lectorat est toutefois toujours resté très limité. Absorbé par Le Moniteur universel en 1887, le directeur du Français publie néanmoins quelques numéros en indépendant jusqu'en 1898, afin de conserver la propriété du titre.

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