Extrait du journal

mandent à Marseille fassent frappés, l’administration leur a au contraire donné l’ordre de faire marcher leurs troupes con tre l’émeute. Voilà les griefs du parti ra dical ; voilà ce que les chefs de ce parti appellent la « faiblesse » des fonctionnai res; et nous sommes forcés, en effet, de reconnaître que, si l’on se place au point de vue des radicaux, le mécontentement qu’ils expriment est dans une certaine mesure fondé. La préfecture, qui, par le refus d’annuler l’arrêté de M. Maglione, s’était irrévocablement aliéné les conser vateurs marseillais de toutes les opinions politiques et religieuses, n’a pas su d’avantage contenter le parti radical, sous l’empire duquel elle avait consenti à se placer. Aussi, dans le conflit qui s’élève entre les radicaux marseillais et M. Tirman, entre le comité central de Marseille et M. de Marcère, n’avons-nous pas à prendre parti et devons-nous nous borner à faire connaître les faits à mesure qu'ils se produiront. Il convenait seule ment de bien indiquer le caractère de ce conflit et d’établir que ce qui était en question aujourd’hui, c’était le mérite et la valeur de la politique de concessions et de tergiversations adoptée par le ministère, et qui expose ses agents à tomber sous le mépris également mérité de tous les partis....