Extrait du journal

Des martyrs de la science, comme on dit. A la veille du Centenaire de l’internat, il est bon, il est juste qu’on rap-, pelle ces martyrs-là. Internes ou externes, jeunes gens qui fréquentèrent la maladie aux salles d’hôpital et qui moururent en leur printemps parce qu’ils avaient voulu trop savoir et aussi trop soulager, martyrs de science et d’humanité, la liste est déjà longue de ceux-là qui succombèrent, face a la diphtérie, à la typhoïde, à la variole, face au Mal qu’ils avaient regardé de trop près, quelque matin blême, après une nuit de vengeresse et régénératrice vadrouille, nargue et nique à la Mort, qu’ils trouvaient toujours, au bout des délassements les plus ingénieux et des courses les plus fantasques, telle une maîtresse assidue qui attend votre retour, à la maison......