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Le Français, 9 juin 1870

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Le Français
9 juin 1870


Extrait du journal

Le conseil d'Elat s’occupe en même temps d’une autre loi considérable par son objet et les intérêts auxquels elle touche. G est une loi relative au travail des en fants dans les manufactures, destinée à remplacer la loi du 22 mars 1841, dont on a eu trop souvent l’occasion de remarquer l’inefficacité. Le nouveau projet a été ex posé au conseil, d’une façon, dit-on, trèsremarquable, par l’honorable comte de Ségur, conseiller d'Etat. Après une discus sion qui a rempli déjà plusieurs séances et à laquelle plusieurs ministres, notam ment M. Louvet, ont pris une part active, on se serait mis d’accord sur les bases principales qui se rapprocheraient beaucoup, nous assure-t-on, de la législation an glaise. Les enfants ne pourraient être admis dans les usines avant 8 ans ; de 8 à 13 ans, ils ne pourraient être admis qu’en justifiant qu’ils fréquentent un‘e école pen dant deux heures par jour au moins; ils ne pourraient être occupés plus de G heures, divisées par un repos ; de 13 à 10 ans, la durée du travail serait portée à 11 heures. Dans les verreries et généralement dans les usines à feu continu, il serait interdit d'employer des enfants au-dessous de 10 ans, et les enfants au-dessous de 13 ans ne pourraient travailler la nuit que G jours par quinzaine. Provisoirement, des décrets impériaux détermineraient le mode et l’organisation de l’inspection du travail des enfants dans les manufactures et la stricte exécution de la loi. En Angleterre, cette inspection est con fiée à des fonctionnaires spéciaux. Il pa raît qu’on a craint de créer en France, à cet exemple, une nouvelle classe de fonc tionnaires et qu'on se serait arrêté au pro jet de demander au Corps législatif une délégation de deux années pour essayer d’une manière complète les résultats du système actuel qui charge les ingénieurs des mines de cette inspection pour la quelle ils ont une compétence toute spé ciale. L’étude du projet n’est pas encore ter minée. Mais les- principes que nous venons d’indiquer sont, nous assure-t-on, décidés définitivement. Si l’on se rappelle que plus de 4,000 en...

À propos

Lancé en 1868, Le Français était un quotidien à la fois catholique et libéral. Tirant à seulement 4 000 exemplaires, son lectorat est toutefois toujours resté très limité. Absorbé par Le Moniteur universel en 1887, le directeur du Français publie néanmoins quelques numéros en indépendant jusqu'en 1898, afin de conserver la propriété du titre.

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