Extrait du journal

La nomination de M. Casimir Périer est généralement bien vue par les journaux de Paris. Le Journal des Débats constate avec satisfaction l’accueil favorable qu’v fait l’opinion. Le Temps déclare que c’est un « excellent choix » et un « acte politi que.» — « M. Périer, dit-il, appartient, en effet, à cette majorité où le régime parle mentaire doit porter M. Tiiiers à puiser les principaux éléments de son cabinet, et, de plus, à une fraction de la majorité qui, sans être hostile ni précisément aigrie, avait pourtant besoin d’être rassurée et conciliée. » Il ajoute « que M. Périer est un ministre sérieux, effectif, nullement propre à servir d’étiquette à des fonctions qui seraient en réalité remplies par un autre, et que de cette manière encore la, nomination de M. Périer est significative, tendant à fortifier l’indépendance du ca binet et, par suite, à assurer la responsa bilité ministérielle. On voit que le choix du nouveau ministre est à tous les égards un acte de bonne et loyale politique, et qu’il convient d’en féliciter M. Thiers. » Le Journal de Paris est très-satisfait. « Si M. Thiers, dit-il, avait paru s’éloigner en plus d’une occasion des véritables tra ditions du régime représentatif, il y re vient aujourd’hui. Le nouveau ministre est pris dans la portion la plus modérée, mais en même temps la plus solide de la majorité. » Il est « un des types les plus accomplis du vrai conservateur libéral. » Le Moniteur universel déclare que cette nomination « aura les sympathies trèsréelles et très-justifiées du parti conserva teur-libéral. » Le S»ir estime également que l’arrivée de M> Casimir Périer « est une bonne fortune pour le cabinet de M. Thiers. » Le National fait l’éloge de M. Casimir Périer, dont l’entrée au cabinet lui paraît avoir l’avantage « de ne pas modifier la composition générale du ministère. » L'Opinion nationale se borne à faire l’é loge des connaissances administratives du nouveau ministre ; elle ne paraît pas mé contente, mais se tient sur la réserve. Telle est aussi l’attitude du Bien public, qui in siste sur ce fait que M. Casimir Périer au rait déclaré « adhérer sans réserve au pro gramme de M. Thiers,» et se serait engagé à « user de son influence auprès de ses amis pour le leur faire adopter sans réserve. » La Liberté, dans l’ardeur de son néo-ré publicanisme, paraît craindre que le non- j...